CHRIST EST RESSUSCITÉ ! ALLELUIA !

Voici le jour que fit le Seigneur,

Qu'il soit pour nous, jour de fête et jour de joie !

L’amour comme la myrrhe

Trois mages étaient venus au berceau de Jésus. Trois femmes viennent à son tombeau. Les mages apportaient l’or, la myrrhe et l’encens. Les femmes n’apportent plus que la myrrhe.

Or la myrrhe est le parfum du Cantique.

L’épouse chante : Mon bien-aimé est un sachet de myrrhe qui repose entre mes seins (Ct 1, 13). Et l’époux répond : J’entre dans mon jardin (rappelons que c’est dans un jardin que se situe le Saint-Sépulcre), ma sœur, ô fiancée, je récolte ma myrrhe et mon baume (Ct 5, 1). Ce parfum liquide qui est celui dont on enduit les morts est aussi celui de la vie qui passe entre l’épouse et l’époux.

Il n’est donc pas anodin que le Ressuscité se révèle en premier lieu à ses trois porteuses de myrrhe qui lui furent fidèles depuis la Galilée et jusque dans l’échec du Golgotha.

Mâle et femelle, il les créa (Gn 1, 27). Mâle et femelle, il les recrée. La gloire n’abolit pas la différence sexuelle. L’Homme par excellence se tourne d’abord vers une Trinité de femmes.

Fabrice Hadjadj

Fabrice Hadjadj, converti au catholicisme, est professeur
de philosophie, dramaturge et essayiste. Il dirige l’institut
Philanthropos à Fribourg, en Suisse.