Soirée présidentielle le 10 avril 2012

11 avril 2012

Environ 300 personnes de toutes les tendances sur le plateau et dans la salle, une intervention très profonde de notre évêque, des représentants des 5 grands candidats, un débat très intéressant et parfois agité... au final un public, des intervenants et des organisateurs satisfaits.

La soirée a commencé par le message de notre évêque Monseigneur Michel Santier dont voici le texte :

"Quelle société voulons-nous ?

Ce titre du dernier livre du Cardinal Vingt-Trois rejoint le titre de la déclaration du Conseil permanent des Evêques de France sur les élections du 3 octobre 2011, intitulée « Elections : un vote pour quelle société ? ».

Voilà l’enjeu des prochaines élections présidentielles et législatives : quelle société voulons-nous construire ?

Ma présence ce soir au débat organisé par les Associations Familiales Catholiques, où presque tous les candidats des partis sont représentés, signifie la haute importance que l’Eglise, depuis ses origines, reconnaît à la fonction politique.

Je cite la déclaration des évêques du Conseil permanent, au moment où a été soulevée la question du pourcentage des abstentions :

« Dans une démocratie représentative, le vote est la manière par laquelle chacun peut participer à l’exercice du pouvoir. Il est donc essentiel d’y prendre part de la manière la plus sérieuse possible. »

On ne peut pas d’un côté affirmer que tout va mal dans la société aujourd’hui, et d’un autre côté s’abstenir alors que notre avis est sollicité. Il s’agit d’un acte citoyen responsable qui refuse l’individualisme, car les solutions aux problèmes sociaux et économiques qui se posent passent par des responsabilités collectives, institutionnelles, et par la solidarité entre tous les citoyens.

Le débat comme celui de ce soir est nécessaire, les opinions peuvent se confronter mais dans la dignité et le respect de chacun. Ce soir, dans les interventions des représentants des candidats, comme dans les questions venant de la salle, la règle du jeu est que nous nous abstenions d’attaques personnelles, ce ne serait pas digne de l’Evangile ni de la tradition démocratique et républicaine de notre pays.

Dans leurs déclarations, les évêques du Conseil permanent ne se situent pas comme intervenants directs dans le débat politique ; ils donnent aux catholiques, et à tous ceux qui sont intéressés, des points de discernement et de réflexion, pour qu’ils puissent faire un choix libre et responsable.

Dans cette déclaration, comme dans les paroles des Papes Jean-Paul II et Benoît XVI, l’Eglise propose avec force le lien entre éthique de la vie et éthique sociale, consciente qu’une société ne peut « avoir des bases solides si, tout en affirmant des valeurs comme la dignité de la personne, la justice et la paix, elle se contredit radicalement en acceptant et en tolérant les formes les plus diverses du mépris et de la violation de la vie humaine, surtout si elle est faible et marginalisée ».

Je souhaite que le débat de ce soir montre devant nous tous un visage noble, un visage autre que celui qu’on nous montre, de la fonction politique.

Comme Evêque, j’ai de l’estime pour ceux qui sont au service du bien commun dans la société, et malgré ce qui est véhiculé, je pense que la plupart le vit de façon honnête avec un sens du service de l’homme."

François Bayrou représenté par Jean-Pierre Barnaud, conseiller général de Chennevières.
François Hollande représenté par Jean-Yves Le Bouillonec, député-maire de Cachan, et faisant partie de son équipe de campagne.
Marine Le Pen représentée par Marie-Christine Arnautu, vice-présidente du parti et en charge des affaires sociales
Jean-Luc Mélenchon représenté par Joseph Rossignol, maire de Limeil Brévannes.
Nicolas Sarkozy représenté par Claude Greff, secrétaire d'état à la famille.